EUR/USD : Arbitrages

C' est l' or qui profite comme l' ensemble des matières premières d' ailleurs de la situation.
Avec une Fed qui se targue d' être prête à augmenter le QEII, le métal jaune ne pouvait que profiter de l' aubaine pour inscrire un nouveau record historique à son palmares, au-delà des 1430$ l' once.
L' argent parvient de son côté à dépasser son plafond vieux de 30 ans ; quant au baril de pétrole, il franchit sur le NYMEX les 90 dollars d' il y a deux ans.
Le regain envers le risque aide particulièrement ces segments de la cote à reverdir dans la foulée des cours de bourse.


Au lendemain du refus allemand de voir fleurir des bonds européens et un renforcement du disponible dans le fonds de secours, le Portugal estime par la voix de son secrétaire au trésor Pina, que l' UE ferait une grave erreur de croire que la crise budgétaire se situerait à la seule périphérie de la zone alors que Lisbonne selon lui n' est certainement pas sur le point de quémander quelque argent : le pays peut faire face à ses soucis sans avoir recours à autrui. Cependant les primes obligataires mardi se sont derechef tendues compte tenu notamment de la réunion de l' Eurogroupe très décevante.


L' Irlande en revanche a reçu les "sacrements financiers" du FMI et de l' UE pour ses 85 milliards d' euros. La décision fut entérinée par le collège des ministres des Finances hier.
Dans le même temps, on apprenait que l' Islande après sa longue traversée du désert à la suite de l' effondrement de son économie en 2008 vient de sortir enfin la tête de l' eau, échappant au troisième trimestre 2010 à la récession qui la tenaillait.
L' inflation de 18% est désormais un lointain mauvais souvenir pour la petite nation qui aujourd' hui contient la hausse des prix vers 3%.
Contrairement à Dublin, Reykjavik avait sciemment laissé ses établissements financiers à la faillite, évitant de creuser les déficits publics.
A la lueur du redressement, la stratégie semble pertinente.